De nombreuses études menées sur l’Homme, ont montré que des télomères courts (séquences répétitives d’ADN qui protègent les extrémités des chromosomes) étaient associés à un risque accru de développer des maladies liées à l’âge et à une réduction de la durée de vie.
L’origine du raccourcissement des télomères n’est pas entièrement comprise mais une hypothèse suggère que le stress chronique et le mode de vie en seraient les causes. De plus, ces processus peuvent également perturber la réparation des télomères. En effet, la télomérase, enzyme responsable de l’allongement des télomères, est vulnérable au stress oxydatif. Par conséquent, l’augmentation des dommages oxydatifs et la réparation inefficace en raison de facteurs négatifs externes du mode de vie, sont des éléments qui pourraient expliquer le raccourcissement des télomères.
En outre, des essais expérimentaux menés sur des perroquets gris d’Afrique, décrits comme très sociaux, publiés dans la revue Plos one le 4 Avril 2014, ont révélé que la solitude accélérait le vieillissement cellulaire.
Les chercheurs ont cherché à déterminer si l’isolement social (une situation très stressante pour les perroquets) ou la vieillesse, pouvaient affecter la longueur des télomères des perroquets.
En prélevant des échantillons d’ADN de perroquets isolés socialement et de perroquets logés par paires, les chercheurs ont constaté que la longueur des télomères des oiseaux isolés était plus courte que celle des oiseaux logés par paires. Ils ont également observé que l’âge affectait la longueur des télomères.
En résumé, les résultats soutiennent l’hypothèse que le vieillissement et l’exposition à un stress chronique (isolement, stress) peuvent affecter la longueur des télomères.
Image : Gary Sauer-Thompson
La solitude